Km 3800 - Cuba, de la Baie des Cochons à Vinales

6àVélo sur une portion d’auto pista entre Juagüey et Nueva Paz

La vidéo de l’étape : https://youtu.be/Hr1r6HJElEo

Par Pauline,

De la Baie des Cochons à Vinales

Du 12 au 21 janvier 2019

Merci pour vos messages

Nous voulons commencer cet article en vous disant merci ! Merci pour tout vos messages sur notre livre d’or qui nous encouragent et nous motivent. Vous lire nous fait reprendre conscience de la chance que nous avons de vivre cette aventure en famille. Cela nous permet d’aller toujours de l’avant malgré la fatigue, la lassitude parfois, l’envie de revoir les amis ou la famille...Merci également pour tous les vœux pour 2020 reçus sur nos emails. L’accès internet étant un peu compliqué

nous n’avons pas pris le temps de répondre à chacun personnellement. Vous êtes tous bien présents dans nos cœurs. Merci infiniment !

Ah les crococo les crococo les crocodiles...

Nous quittons la mer des Caraïbes et nous dirigeons plein nord vers Juagüey Grande, ville qui sera notre point d’entrée sur l’autoroute. Le vent est toujours favorable et le dénivelé nul. Nous avons peu de kilomètres à faire aujourd’hui et nous nous arrêtons donc dans une ferme de crocodiles. Cette ferme élève des crocodiles cubains, espèce qui était en voie de disparition. Nous voyons donc des bébés crocodiles (tout mignons), des moyens (amusants), et des grands (effrayants). Les crocodiles sont impressionnants par leur capacité à rester immobiles pendant des heures. Certains restent gueule grande ouverte en l’air, on les croirait morts ou empaillés…mais quand quelqu’un s’avise à leur envoyer de la nourriture au bout d’une ligne, ils s’agitent, claquent leur gueule dans un bruit assourdissant...Même protégés par des grillages nous ne sommes pas rassurés...Ca fait vraiment peur !

Promiscuité bien ordonnée à Juagüey

Après ce spectacle saisissant et vraiment impressionnant nous traçons vers Juagüey. La ville est peu touristique et nous peinons à trouver une casa particular. Nous finissons dans une famille très gentille qui nous accepte dans son unique chambre de 15m2. Nous réalisons que nous vivons de mieux en mieux cette promiscuité. Chacun a bien pris ses marques et l’organisation se fait plus facilement et sereinement. Notre hôte, un jeune d’un vingtaine d’année, passera une heure à arpenter la ville avec nous afin de nous aider à trouver un bon restau. C’est dimanche soir et visiblement les Cubains sortent le dimanche soir. Tout est plein...Nous finirons par manger un sandwich dans une cafétéria. Nous réalisons que ce jeune Cubain à passé une heure avec nous « gratuitement » pour nous aider et faire de notre passage chez lui un moment agréable. Nous réalisons qu’à notre époque où tout va vite, une heure donnée comme ça c’est de plus en plus rare. Est ce l’absence de connexion Internet 24/24 qui explique cela…? peut être...

Sur l’autopista vers l’ouest

Le lendemain nous entamons notre première journée sur l’autoroute. La même que nous avions prise depuis La Havane en bus pour rejoindre Santa Clara. Nous avions déjà perçu qu’elle était peu empruntée. En général, les autoroutes ne sont pas ce qu’il y a de plus sympa à vélo, mais là avec toujours le vent dans le dos, l’absence de trafic et des paysages variés nous ne nous lassons pas de ces kilomètres. Nous pouvons rouler de front, discuter avec étonnement de ce que nous voyons sur cette autoroute : des piétons, des chevaux, des vieilles voitures, des bus chargés, des calèches à contre sens… c’est amusant et dépaysant !

Nuit à Nueva Paz

Après 70 km nous atteignons la ville de Nueva Paz. Nous sommes carrément sortis de la zone touristique et il n’y a plus de casa particular. Un gars nous propose de dormir dans une chambre qu’il loue d’habitude pour quelques heures en journée...nous comprenons qu’il s’agit d’un hôtel de passe. La chambre est propre malgré tout et nous choisissons cette option pour pouvoir bénéficier d’une douche bienfaisante, nous protéger des moustiques et éviter d’avoir à gérer une tente trempée le matin.

Le lendemain nous quittons l'autoroute après y avoir parcouru environ 80 km depuis Juaguëy et pédalons maintenant dans la campagne toujours loin des circuits touristiques traditionnels. Les paysages sont splendides et nous avons le plaisir de pédaler dans une campagne propre. En effet ici, contrairement à tous les pays précédents, les bords de route sont la plupart du temps nickels...La population consomme peu de boissons, plat à emporter et emballages...la pollution est donc moindre et les routes plus propres...un vrai plaisir !

Quand nous arrivons dans un village, il y a toujours une place centrale arborée avec en général le point d’accès wifi. Nous cherchons alors de l’eau fraîche et une pizzéria. Nous détenons quelques pesos cubains ce qui facilitent ce genre de petits achats. Nos déjeuners nous coûtent pour nous 6 entre 5 et 8 euros avec des pizzas (entre 0,5 et 1€), parfois une glace (0,5€) et des boissons (0,5€).

Nouvel accueil Cubain si généreux !

En soirée nous dépassons le village de Batabano qui ne dispose pas de casa et qui n’offre aucune autre solution acceptable. 2 km plus loin nous nous engageons sur un chemin de terre. A la première maison, une dame âgée s’approche, je lui sors mon speech habituel et lui précise que nous avons une tente. Elle me réponds : « une tente pour quoi faire ? ». Et, alors qu’elle n’a même pas vu le reste de la famille, elle m’entraîne dans sa maison, me montre une chambre disponible et son salon ou elle nous propose de nous installer. Une fois de plus nous sommes scotchés devant l’accueil immédiat et sans condition alors qu’apparemment ils n’ont pas le droit d’héberger des étrangers...la fraternité semble plus forte que la légalité et c’est tant mieux pour nous !

Nous prenons donc nos quartiers chez Margot et Raoul, respectivement 76 et 85 ans. Après la douche, les enfants finissent devant la télé avec Raoul qui regarde des dessins animés. Margot nous cuisine un dîner composé de riz, haricots noirs, tomate et betteraves. Nous nous régalons !

Le lendemain, après un petit déjeuner complet nous attaquons un bout de piste bien défoncée sur 5 km. Nous atteignons Artemisa, où nous finissons à nouveau dans un hôtel « de passe » correct..il faut juste libérer la chambre pour 9h le lendemain car elle louée. Cela crée des thèmes de discussions en famille…

A Soroa dans les montagnes

A Candelaria le lendemain, nous faisons notre pause Pizza/Chichi sur la place centrale d’où nous postons notre dernière vidéo sur le Mexique. Après le déj, il nous reste une dizaine de kilomètres jusque Soroa qui semble être un petit coin de paradis en pleine nature. Nous redécouvrons aussi le dénivelé aprè les kilomètres de plat depuis Trinidad. Arrivés dans une casa très chouette, nous décidons d’y passer 2 nuits afin de nous reposer suite aux kilomètres avalés sans relâche depuis Trinidad.

Le soir, nous rencontrons Roméo qui pédale 3 semaines à Cuba. Roméo est originaire du Salvador mais a quitté son pays avec sa famille à l’âge de 7 ans. Après un passage aux USA puis au Mexique il est maintenant installé au Canada où il est marié à sa blonde -comme il dit- prénommée Julie, ce qui nous a fait sourire…

Nous passons un bon moment à discuter avec lui et il à l’air heureux de trouver un peu de compagnie.

A notre départ, nous prévoyons de nous revoir à Vinales où il a lui même rendez vous avec Fabien, un français à vélo qu’il a rencontré sur la route...De notre côté nous faisons une escale à La Mulata, petit port de pêche très tranquille où les couleurs du soir sont magnifiques.

Repos bien mérité dans la vallée de Vinales

55 km nous séparent de Vinalès mais la route est vraiment très mauvaise jusqu'à La Palma. C’est pour nous le plus mauvais tronçon rencontré à Cuba, le goudron est défoncé, troué, rapiécé...nous ne nous pouvons prendre de vitesse dans les descentes ce qui est dur pour le moral… Après La Palma la route s’améliore et nous arrivons à Vinales heureux de découvrir cette partie renommée de l’île et de nous reposer à nouveau 3 jours car nous sommes fatigués.

Un petit bout de piste ...:


Les pauses déjeuner à la pizzeria :




Chez Margot et Raul :












Pause Wifi dans un parc :






La pause déjeuner invariable :






Pourquoi elles vont à l’école elles ?


On fait la queue !






Avec Roméo à Soroa :


Il y’a des panneaux qui nous plaisent !


Le port de la Mulata :


Notre Casa Particular à La Mulata :


En route vers Vinales :






Ici la spécialité c’est le cochon grillé :




Les Mogotes autour de Vinales :


Les cartes postales de Cuba sont parties :


A travers les tunnels des Mogotes :




Champs de tabac autour de Vinales :

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